Le cloud computing a été le hype informatique de l’année 2010. Derrière ce terme un peu flou se cachent des concepts déjà connus tels que la virtualisation et l’externalisation des données.
Durant les derniers mois, les offres se sont multipliées et quasiment tous les acteurs majeurs de l’informatique proposent des solutions dans le cloud. Les petits acteurs proposent également des solutions dans le cloud en utilisant parfois les ressources matérielles mises à disposition par les géants de l’informatique que sont Amazon, Google ou Microsoft.
Le cloud existe sous plusieurs formes : on parle de cloud privé lorsque l’on mutualise les ressources de l’entreprise (au moyen de la virtualisation) et l’on parle de cloud public lorsque les données vont être placées directement chez le fournisseur. Cette dernière option suscite de nombreuses craintes légitimes, mais parfois également mal ciblées. Il ne faut pas perdre de vue que la sécurité est un enjeu majeur pour le fournisseur de services : il y va de sa crédibilité et un gros manquement pourrait s’avérer fatal. Garantir la confidentialité des données dans le cloud constitue un réel défi dans un monde où tous les grands noms de l’informatique sont américains. En effet, une loi américaine du nom de Patriot Act donne les pleins pouvoirs aux services secrets américains qui peuvent saisir du matériel dans les entreprises basées aux Etats-Unis sans en donner la raison. La seule parade pour les fournisseurs consiste à construire des centres de données en dehors des Etats-Unis pour ne plus être sous la juridiction de cette loi très contraignante.
Il existe une classification des services que l’on retrouve dans le cloud. Le type de service le plus populaire actuellement est le SaaS, qui consiste à mettre à disposition une application web prête à l’emploi et directement utilisable dès que le mode de paiement a pu être validé. La popularité de ces solutions vient de leur très faible coût d’entrée et de la rapidité de mise à disposition des utilisateurs. De plus, ces solutions s’avèrent généralement moins coûteuses que les applications traditionnelles, ne nécessitent pas de personnel technique pour la maintenance (aucun serveur à gérer) et il n’y a jamais de mise à jour à réaliser (les nouvelles fonctionnalités apparaissent progressivement).
S’il est facile de rentrer dans le cloud, en sortir est une opération plus délicate. Le cloud peut être utilisé sans trop de danger pour répondre à un besoin ponctuel, il sera probablement plus efficace et moins coûteux qu’une solution traditionnelle. Pour un usage à long terme, diverses précautions sont à prendre sous peine de ne plus maîtriser l’évolution des coûts. Quoi qu’il en soit, le cloud présente de nombreux avantages et mérite que l’on s’y intéresse : que ce soit pour les PME, les grandes entreprises ou le secteur public, il y a des opportunités à saisir dans le cloud (que ce soit en tant qu’acteur ou consommateur).