Le Plan de recherche 2017 a été approuvé au conseil d’administration de Smals du 8 mars dernier. Pour cette année, nous avons décidé de mettre l’accent sur quatre axes : “Transformation numérique”, “Intelligence artificielle“, “Cryptographie et sécurité” et “Analytique”. Le research radar 2017 a ici servi de point de départ.
Les études proposées doivent nous permettre d’examiner des opportunités pour Smals et les membres et de développer les études menées dans le passé, de manière à offrir une valeur ajoutée concrète.
1. Transformation numérique
La numérisation ne cesse de croître, entraînant un impact non négligeable sur le fonctionnement des entreprises et des autorités. De nouvelles technologies, enrichies de technologies éprouvées qui ne sont pas encore exploitées de façon optimale au sein de l’État, offrent des opportunités d’appréhender des choses de manière novatrice et originale. La transformation numérique suscite aujourd’hui la plus grande attention et les entreprises et autorités à même de passer au tout numérique peuvent en tirer des avantages considérables.
Digital Business Consulting
L’étude “Digital Business Consulting” vise dès lors à élaborer une approche pour inventorier ces opportunités et permettre aux clients de Smals de systématiser leur progrès.Dans cette étude, il s’agit de développer une méthodologie et une panoplie d’outils pouvant servir à détecter des opportunités parmi les membres de Smals dans le cadre de la transformation numérique.
Blockchain practical
La technologie Blockchain peut jouer un rôle de taille dans la transformation numérique.
En Belgique également, de plus en plus d’autorités s’intéressent à la technologie Blockchain pour la
rationalisation de processus existants ou la conception d’applications nouvelles. Pour beaucoup, il est difficile de percevoir le potentiel qui se cache derrière cette tendance. C’est donc tout logiquement que Smals se forge de l’expertise dans ce domaine au profit de ses clients. L’étude “Blokchain practical” s’inscrit dans le sillon de l’étude “Blockchain & Smart Contracts” de 2016, qui avait déjà permis d’acquérir une bonne vision conceptuelle. Sur la base de cas concrets pertinents, cette nouvelle étude doit permettre de vérifier l’exploitabilité pratique de la technologie Blockchain et des smart contracts. Des plateformes Blockchain existantes seront utilisées dans ce cadre, avec une attention particulière pour Hyperledger.
Business Opportunities of the API Economy
L’évolution de l’économie des API, conjointement à diverses technologies de support (REST, Microservices, Even Driven Architecture, Containers…), qui renforcent son effet, peut jouer un rôle notable dans la transformation numérique dans le contexte public. L’eGovernment repose sur une profusion de données et de services existants, avec une multitude de fonctionnalités. Si ces données et services peuvent être ouverts plus souvent par des API, ils seront plus facilement accessibles et réutilisables bien plus rapidement. Les partenaires privés peuvent eux aussi acquérir (et rendre) une grande plus-value et ainsi donner naissance à de nouvelles synergies, quand ils peuvent accéder à (certaines) des données de l’État ou livrer des données via une API. L’étude “Business Opportunities of the API Economy” a donc pour but majeur d’identifier la manière de s’y prendre.
2. Intelligence artificielle
Exploration of AI
L’intelligence artificielle (IA) se développe depuis des décennies déjà et la plupart de ses principes sont déjà connus depuis belle lurette. Quelques évolutions récentes et notamment l’augmentation sensible de la force de calcul des ordinateurs modernes aboutissent à des résultats spectaculaires et démontrent que la technologie est devenue puissante et mieux accessible, mais aussi qu’elle est potentiellement prometteuse. Dans l’étude “Exploration of AI”, nous nous attacherons à détecter des use cases réussis pertinents, pour ensuite vérifier si, et dans quelle mesure, une implémentation est envisageable dans notre secteur.
Conversational Interfaces & Chatbots
L’une des possibilités les plus évidentes qu’offre l’IA actuelle est entre autres la conversational interface, permettant à l’utilisateur de converser vocalement et textuellement avec un système qui comprend suffisamment l’utilisateur pour pouvoir entreprendre les actions voulues. Généralement, les “chatbots” jouent un rôle de premier plan dans ce contexte. Avec l’étude “Conversational Interfaces & Chatbots”, nous voulons travailler concrètement sur le sujet à l’aide de quelques use cases.
3. Cryptography & Security
Exotic Cryptography
La cryptographie est devenue incontournable dans les systèmes d’information actuels, où il s’agit de traiter, communiquer et sauvegarder des données en toute sécurité. Nous constatons toutefois que l’on recourt toujours à l’approche et aux algorithmes traditionnels. Ces dernières années, de nombreuses techniques de cryptage “exotiques” ont prouvé leur valeur et offrent de nouvelles possibilités pour des applications modernes et sûres où le traitement de données personnelles et/ou sensibles est capital. L’étude “Exotic Cryptography” a pour but d’analyser cet aspect et de conscientiser le secteur public d’une certaine manière quant aux possibilités offertes par la cryptographie moderne.
Quantum Computing & Cryptography
Avec l’arrivée de la technologie quantique, les ordinateurs quantiques devraient être assez rapidement capables de cracker les algorithmes cryptographiques, utilisés depuis des années déjà pour sécuriser des données sensibles et personnelles. Un marché entier a vu le jour pour pouvoir affronter cette menace. Certains experts considèrent qu’il est trop tôt pour s’y consacrer aujourd’hui, tandis que d’autres affirment que l’année 2025 risque d’être une année révolutionnaire pour la technologie quantique et qu’à partir de ce moment – vraisemblablement uniquement pour des entités fortunées – il sera possible de cracker des données chiffrées. L’étude “Quantum Computing & Cryptography” doit permettre de clairement cerner cette problématique ainsi que les éventuelles mesures à prendre pour nous préparer à cette évolution.
4. Analytics
Fight against Social Fraud & Network Analytics
L’étude de 2016 baptisée “Network Analytics & Visualization” a démontré que les techniques d’analyse et de visualisation de réseaux sont excellentes pour aider à détecter et à analyser efficacement des modèles de fraude et autres phénomènes à risque. En 2016, l’ONSS a clairement manifesté son intérêt pour une telle approche. Le but est de continuer sur cette lancée en 2017 et d’aider l’ONSS à concrètement mettre en œuvre ces techniques et méthodes dans sa lutte contre la fraude sociale et autres risques liés à la perception. Dans ce contexte, nous utiliserons inévitablement des bases de données orientées graphes.
Big Data Analytics Platform
Dans ce contexte, il s’agit également de poursuivre la procédure en cours concernant la “Big Data Analytics Platform”, de manière à pouvoir proposer une plateforme efficiente à des fins d’analytique aux institutions membres. À terme, une telle plateforme doit ouvrir les portes d’un management “axé sur les données”, où les décisions peuvent être prises bien davantage sur la base d’éléments objectifs.
Il est à noter que les études proposées dans ce volet sont étroitement liées à nos missions concernant la lutte contre la fraude sociale.
5. Consultance
Outre les activités de recherche, une grande partie du temps (environ 55 % pour 2017) sera comme chaque année consacrée aux activités de consultance pour les institutions membres. Citons ici notre participation aux projets de synergie et au G-Cloud et à l’assistance concrète des membres dans la lutte contre la fraude sociale. Les expériences acquises par le passé en matière d’analytique (prédictive), d’extraction de données, de visualisation de données et d’analytique de réseau jouent ici bien évidemment un rôle de taille. Comme les années précédentes, notre expertise en matière de data quality sera également déployée en cas de besoin.
En 2016, les activités de consultance ont occupé 56,6 % de notre temps (dont 10,6 % pour les synergies et le G-Cloud). Le reste a été consacré aux projets de recherche (34 %), à la veille technologique et à la formation permanente (8,9 %).
Activités 2016